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Le « neutre » – ce qui n’est ni masculin ni féminin, ni négation ni affirmation – est un objet fuyant, une épreuve en creux, un état-limite.
Dès qu’on cherche à le définir, il se dérobe. Aussi, ce cours ne s’interdit aucun angle, aucun biais, aucune ruse.
Il cherche à approcher la catégorie du neutre en tant qu’elle traverse la langue, le discours, le geste, l’acte ou le corps.
Il passe du zen aux sceptiques de l’Antiquité grecque, du Tao à Jean-Jacques Rousseau, mais s’insinue aussi dans la cérémonie japonaise du thé ou dans les modes vestimentaires. Plutôt que comme une argumentation serrée, il se présente comme une tentative toujours renouvelée d’orienter la pensée vers un horizon éthique.
Rester proche d’un « degré zéro », se placer toujours comme en amont de tout jugement et de toute pratique : ces façons « neutres » d’exister sont aussi discrètes que subversives.
Comme l’annonce Barthes au début du cours : « Le Neutre – mon neutre – peut renvoyer à des états forts, des états intenses, des états inouïs. »